J’ai mis du temps à finir Martin Eden, pas parce que j’ai buté sur le livre, mais parce que je ne voulais pas que ça s’arrête. Je l’ai picoré, chapitre après chapitre, savourant l’extraordinaire vie d’un héros plus vrai et beau que nature. Martin Eden est une ode à l’enthousiasme, à la passion dévorante, à la volonté inébranlable de s’élever au dessus de sa condition originelle. J’ai adoré chaque phrase de ce roman, si finement travaillé et plein d’esprit. Jack London donne une puissance évocatrice à la narration, j'ai vibré du même enthousiasme que Martin pendant de nombreux chapitres, et j'avais plus d'une fois envie de le serrer dans mes bras. Quel extraordinaire personnage !
En (gros) bonus, Martin Eden n'est pas simplement un roman d'aventure (au pays des intellectuels) mais aussi une critique sociale acerbe et piquante sur l’hypocrisie de la classe bourgeoise et la difficulté de quitter son milieu d’origine sans y laisser une partie de son être. Lisez-le, c'est un chef-d'oeuvre.