Un super roman, captivant, que je recommande. J’ai pris un grand plaisir à suivre l’évolution et l’élévation de Martin jusqu’au sommet de la connaissance puis sa c... Petit bémol, j’ai trouvé un peu déconcertante la rapidité avec laquelle durant le récit, il ingurgite et assimile les masses de savoirs dans des domaines aussi variés que la philosophie, les sciences, la politique, la poésie etc....et ce en simple autodidacte, sans guide ni professeur, juste grâce aux livres. Tout génie qu’il soit c’est un peu fort, sans parler non plus de son aptitude à se fondre dans un milieu à l’opposé du sien. Par ailleurs l’argumentation que Steinbeck tente de distiller au lecteur pour justifier l’idylle naissante entre les deux tourtereaux me semble un peu mièvre et tirée par les cheveux, au début du moins. Martin, petit voyou sans éducation, rustre et bagarreur, courageux au grand cœur, qui fait vaciller le cœur de «Ruth», jeune femme issue d’un milieux bourgeois , délicate, bourrée de principes et d’apriori, fille de bonnes manières formatée dès la naissance et promise à une vie toute tracée dans les hautes sphères. Ça sent un peu l’eau de rose....mais bon. C’est sympas aussi de croire au comte de fée... En tout cas c’est beau, un brin cliché me direz vous, mais poignant. On s’attache au personnage de Martin, sa soif de savoir, sa force de conviction, son obstination envers et contre tous. On sent sa dégringolade inéluctable. Enfin le final que l’on sent poindre, inévitable et qui laisse une petite boule dans la gorge. On se dit pfffff..... pauvre Martin, pauvre misère.