Je rentre dans un Relay pour une sombre raison professionnelle, je regarde distraitement la table en disant bonjour et là PAF ! Un nouveau tome des Chroniques de San Francisco ! Je n'étais pas au courant, je ne l'avais pas du tout vu passer ! Pourtant, il est paru la semaine dernière ... Il faut savoir que les Chroniques et moi, c'est une longue histoire d'amour. J'adore cette série de romans dont les héros me semble aussi familiers que des amis, aussi compliqués que des amis, aussi agaçants que des amis et aussi adorés que des amis aussi (oui j'ai des relations compliquées avec mes amis). Ni une ni deux je l'ai acheté et dévoré (le seul souci de ces romans : en deux heures c'est avalé, gloups ! ).

J'ai retrouvé avec plaisir Mary-Ann, Michael, Anna, Shawna... mais avec un petit frisson aussi : cet épisode se déroule vingt ans après Michael Tolliver est vivant, où mes héros avaient déjà bien vieilli. Là, ils flirtent avec les 65 ans, voire même 80 pour notre chère Mme Madrigal ! Du coup, cet épisode traite beaucoup de l'âge, de la manière de le gérer, des changements qu'il produit (Mouse aux cheveux blancs, oh là là ! ) et de la manière dont les différents héros le gèrent. On voit aussi un retour en force de Shawna avec une petite histoire en toile de fond, un peu mièvre, pas passionnante mais qui a le mérite de nous faire retrouver la petite fille sous la chroniqueuse sexy. On y retrouve aussi dans le désordre un vieil ami qui nous veut peut-être du bien, un Témoin de Jéhovah gay, un gynéco super sympa, DeDe, d'Or...

Cependant, peut-être parce qu'avec ma peau de bébé ce thème me touche peu (oui, j'ai entendu dans un film hautement intellectuel qu'on reconnaît l'âge d'une femme à l'état de sa peau*), ce roman m'a moins emballée que les autres. Il a été d'une lecture agréable, je ne dis pas le contraire, mais j'ai moins été emballée ou émue par les aventures de mes san-franciscains préférés. Alors que j'avais été au bord des larmes pour certains épisodes des premiers tomes, celui-ci m'a laissée finalement assez froide, et même la fin assez dramatique ne m'a pas trop remuée. Cependant, ça reste bien sûr un bon roman et une chronique agréable à lire, même s'il manque ce petit quelque chose qui m'avait tant plu auparavant.

* De l'eau pour les éléphants – F. Lawrence – 2011 – et il parle de l'éléphante à ce moment-là
Ninaintherain
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le 26 mars 2012

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