Je viens tout juste de terminer Même pas mort. Il y a une heure à peine, je tournais la dernière page.
Quel plaisir ça été de retrouver Jaworski que j'ai découvert un peu par hasard et qui m'a littéralement transporté avec ses deux premiers récits.
Avant de dire ce que je pense de l'histoire en elle-même, je tiens à souligner le bonheur que c'est d'avoir entre les mains un si beau livre. Certains le trouvent un peu trop sobre à leur goût alors que je le trouve parfait. Un bien bel objet qui trouvera une place de choix dans ma bibliothèque.
Quant à l'histoire, je dois dire que Jaworski a réussi un coup de maitre avec pas loin de trois récits enchâssés. Le livre commence au présent avec Bellovése coincé entre la vie et la mort, obligé de se rendre sur l'Iles des Vieilles. Et à partir de là on ne fait que remonter, par étape, dans le temps. On ne peut que souligner, la prouesse de l'auteur face à un exercice aussi périlleux. De même, les effets de surprise sont parfaitement maîtrisés. A aucun moment, on arrive à deviner ce qui va se passer. Jaworski s'amuse même à nous bousculer alors que nous commencions à nous installer confortablement dans l'histoire.
Mais je dois quand même faire une petite critique. L'histoire n'est pas aussi facile à lire que Gagner la Guerre ou Janua Vera. Dans sa volonté de précision, l'auteur nous perd parfois dans de longues descriptions et dans l'utilisation d'un lexique très spécifique qui font de certaines phrases de véritables énigmes. De même, on se retrouve un peu embourbé, au début du livre, entre une multitude de personnages et de camps différents sans trop arriver à comprendre qui est qui. Et les prénoms se ressemblent beaucoup : Bellovése est le fils de Sacrovèse et frère de Ségovèse aussi connu sous le nom de Segillos.
Malgré tout, une fois les premières difficultés pour entrer dans l'histoire sont passées, on découvre un monde oscillant entre le réel et le fantastique, enchanteur et cruel.
Ce livre reste un petit bijou littéraire.