Ou les mémoires d'une favorite répudiée.


Ce livre, que je n'ai pas acheté - trop heureuse de ne pas verser mon obole à son enrichissement personnel qui se compte en millions, car il y a des causes plus urgentes quand même. Mon radar à indécence est dans le rouge subitement.
Livre que j'ai lu par curiosité, parce qu'il est court, parce que je l'avais sous la main, parce que, j'avoue, je voulais voir ce fameux passage où il parle de nous, les "sans-dents", dans le contexte, et parce que la polémique est refroidie depuis une paye. A chaud, ç'aurait été (encore plus) insupportable.
Ce livre, n'a à peu près aucun intérêt, ni politiquement, ni littérairement (avec fautes d'orthographes incluses, avouez que ça la fout mal pour une journaliste), parce que c'est un livre de com (comme la plupart des biographies), et que nous sommes incapables de savoir ce qui est vrai ou faux, peut-être à peu près rien.
Est-ce qu'il y a eu de la casse dans les meubles précieux de l'Elysée? Bien malin celui qui saura sans s'y être trouvé.
En lisant son livre, on se demande un peu pourquoi elle a à ce point la réputation d'être une hystérique. Peut-être un complot.
Dans le livre, elle n'est que posée, même à des moments où une femme normale aurait crié, elle reste posée. Elle doit pratiquer le zazen.
C'est marrant, parce que les gens semblent la craindre, y compris dans son livre (médecins, personnel, paparazzi), je me demande à quoi c'est dû.



La première dame ressemble à une poupée de chiffon disloquée, incapable de se tenir debout.



[Elle aime bien souligner à la troisième personne qu'elle est la première dame.]


Vrai ou faux, psychodrame ou réalité, on se sent quand même sacrément voyeur devant une telle prose.



Ma tension est descendue à 6. Un jour, elle est tellement basse qu'elle ne peut plus être mesurée.



Mais elle n'était pas dans les choux? Elle est forte Valoche, à peu près n'importe quel être humain aurait déjà été en pré-coma. Au moins.
Je ne sais pas si tout ce qu'elle raconte est juste, mais ça me paraît un peu trop manquer de pudeur, un peu trop dans le pathos, pour être un récit à prendre au pied de la lettre.


Elle insinue à demi-mots qu'elle a voulu faire une tentative de suicide, puis après son hospitalisation, se réveille dans "une chemise de nuit de l'assistance publique".


Sa meilleure amie qui vient la voir à la clinique est



sidérée par l'inhumanité qu'elle a rencontré



[à l'Elysée, après l'hospitalisation de Valérie]".


Elle a dû souffrir le martyr, dans cette clinique, revêtue d'une pauvre chemise de nuit de l'assistance publique en plus, et traitée de manière inhumaine. Avec des médecins qui commencent pas interdire plein de choses, mais qui cèdent à chacune de ses demandes quand elle élève la voix, jamais vu un tel traitement.
Qu'elle se soit pris une violente claque, et ait fait une soudaine chute de tension sous le choc, je veux bien le croire, ça n'a pas l'air incohérent du tout, mais c'est traité sur une mode tellement nombriliste et impudique. Si le traitement qu'elle a reçu est "inhumain", cette dame n'a pas dû beaucoup sortir des beaux quartiers. Qu'est-ce qu'elle dirait de la souffrance de ce monde?
Les peines de cœur sont violentes, cruelles, on a l'impression de mourir, on le sait tous. On a tous dû l'expérimenter dans nos vies, mais il y a des choses qui me font douter de sa sincérité.


Et toujours ce leitmotiv: moi je m'en fous, mais c'est pour les conséquences politiques que je me fais du souci...
Ahahah. Et les conséquences politiques du livre? François a vrillé dans les sondages. Il a tellement creusé, qu'il est arrivé en Chine.


Quand elle revoit François, venu lui rendre visite à la clinique, alors qu'il lui a dit que tout était fini, son souci principal et son plus grand chagrin, semble être de ne pas pouvoir faire une apparition publique à ses côtés, à Tulle.



J'ai peur de l'inconnu, de ce qui va se passer après notre séparation, y compris sur le plan financier.



ça le mérite d'être honnête! C'est drôle, on doit pas être foutue pareille, l'homme que j'adore m'annonce qu'il va me quitter, l'aspect financier est la dernière chose à laquelle je pense. Je serais même prête à donner ma chemise pour le récupérer. Là j'ai pas compris, elle dit qu'elle n'a jamais dépendu que de son travail (elle insiste), mais être dans l'inquiétude du lendemain après la rupture.



Les doses de tranquillisants ont été surmultipliées pour m'empêcher d'aller à Tulle



[Valérie, tu t'accroches pas un peu trop là? C'est si important?].



Mes veines n'ont pas supporté la surdose...



Alors? Elle a fait un coma? Elle a manqué de décéder?
Non. Elle a eu des vertiges en se levant de son lit.
Ah bon, j'ai eu peur.


Elle est tellement faible, qu'elle ne peut pas marcher au bout du couloir, mais elle a l'énergie de s'engueuler avec son médecin. C'est fort. Bon a priori, je dirais qu'elle avait du mou dans les jambes, mais si elle a l'énergie de pouvoir contester, c'est qu'elle n'était pas au bord de l'évanouissement. Quand on a le voile noir sur les yeux...


Ce qui apparaît à la lecture, c'est que François ne semblait pas mécontent de se débarrasser d'elle. Cette polémique est quand même tombée à point, sauf pour sa popularité. On voit surtout Valérie s'accrocher désespérément au radeau, mais reviens François! Je vais faire comme si je n'avais pas entendu que toi et moi c'est terminé!


Sa rivale, qu'elle n'appelle jamais par son prénom ou son nom complet, mais juste "Gayet".
Oublie-t-elle qu'elle même, a été cette rivale?
Elle a un peu la mémoire courte. Si elle est à plaindre, mme Royal, qui a eu 4 enfants avec le monsieur, avait peut-être aussi de quoi se plaindre des 5 à 7 de son homme avec Valérie. Je dis ça, je dis rien.


Je me demande si je dois dire merci pour ce moment.
Je mets 1: pour mauvais style et indécence. Si ce n'était pas l'un ou l'autre, j'aurais revu ma note à la hausse.
Pour les incohérences aussi, comment elle raconte son enfance misérable qui l'a amenée à faire tellement attention à l'argent qu'elle avoue faire ses courses dans les magasins discount en étant "femme de président" (travaillant "bénévolement" pour François, comme elle le dit), même que les gens sont choqués de la voir dans ce genre de magasins. La prochaine fois que vous voyez Valérie au Leader Price, appelez-moi.

Perce-Neige
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le 14 nov. 2015

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Perce-Neige

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