Un coup de cœur inattendu

"Métaphysique des tubes" est le deuxième roman d'Amélie Nothomb que je lis. Le précédent, "Cosmétique de l'ennemi", m'avait fait passer un très bon moment, et j'avais adoré l'écriture de l'autrice, pleine d'humour et d'ironie qui contrastait avec l'histoire macabre. C'était une belle découverte, et j'avais hâte de retourner dans un de ces récits.

Dans ce court roman d'environ 150 pages, l'autrice nous raconte son autobiographie, de 0 à 3 ans. De nouveau, j'ai retrouvé dans ce texte l'écriture si particulière d'Amélie Nothomb, toujours fluide, empreinte d'un humour très fin et particulièrement bien maîtrisé (sur moi ça marche à tous les coups). Les métaphores et descriptions sont extrêmement poétiques, et ce livre est un véritable régal, rien que par la forme, les tournures de phrases et les petites digressions sur sa philosophie de vie (auquel j'adhère globalement).

Mais alors le fond ! J'ai tout simplement adoré suivre la petite Amélie "tube", la petite Amélie qui découvre la vie, qui se prend pour Dieu, qui développe des émotions, bref, qui grandit. J'ai trouvé le point de vue de l'autrice très touchant, et tout ce qu'elle nous racontait me passionnait ; que ce soit les histoires concernant son adorable gouvernante, Nishio-San, ou encore les simples descriptions des paysages du Japon à travers les yeux émerveillés de cette petite fille.

Car Amélie Nothomb a grandi au Japon, et l'omniprésence de cette culture a pour moi élevé un peu plus la barre de ce récit : je l'ai trouvé très riche de ce point de vue là, et on ressent tout l'amour que l'autrice a (ou avait à l'époque) pour ce pays.

Malgré sa taille et son propos qui peut être simplement résumé, "Métaphysique des tubes" est un livre riche, condensé à son maximum, et j'ai passé un excellent moment à le lire. Je l'ai trouvé passionnant, véritablement addictif et je n'ai pas pu le lâcher. C'est un petit coup de cœur ; j'ai maintenant hâte de découvrir plus de romans de cette autrice qui, je suis sûr, n'a pas fini de me surprendre.