Anthropologie d'une nouvelle société
Metro 2033 est bien plus qu'un roman d'aventures dans un monde post-apocalyptique. C'est une étude anthropologique d'une société post-apocalyptique. Nous explorons cet univers par les yeux d'Artyom, jeune homme devant traverser l'entièreté du métro de Moscou, possible dernier refuge de l'humanité, afin d'alerter un groupe paramilitaire susceptible de sauver sa station, régulièrement attaquée par des créatures mutantes.
Car, dans cette dystopsie, la guerre nucléaire a eu lieu. La Terre est plongée dans un hiver nucléaire, et, de ce qu'en savent les habitants de Moscou, réfugiés dans leur métro (lequel, soit dit au passage, est réellement conçu comme un abri anti-atomique), ils pourraient bien être les derniers représentants de l'espère humaine.
Les stations ne sont de plus pas unies. Chacune, sur le modèle des Cité-États grecs, est plus ou moins indépendante (encore que certaines lignes soient unifiées).
J'ai nommé cette critique "anthropologie d'une société", car c'est bel et bien ce dont il s'agit. À travers les yeux d'Artyom, nous explorons la vie politique de plusieurs stations et groupes politiques, nous en apprenons beaucoup sur l'état de la religion dans le métro, et assistions même à la création de mythes pour donner un sens à cette existence.
Au-delà de ça, le roman est riche en péripéties, et la traduction française agréable à lire. Je recommande chaudement cet ouvrage, et m'attaquerai à la suite dès que je parviendrai à mettre la main dessus.
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