J'ai eu envie à plusieurs reprises d'arrêter ce livre. Mais j'avais envie de continuer aussi...
Glauque et cru, je me sentais trop spectatrice, trop en dehors de tout ça. Aucune réflexion sur le personnage qui n'est qu'un pauvre alcoolique et dépendent du sexe. D'ailleurs, pendant une grande partie du livre, on a l'impression de lire que ça : la dépravation au plus bas par l'alcool, les viols, la mort, le sexe...Du coup, à un moment donné, ça devient difficile à avaler.
Aucun attachement au personnage de Bunny Munro, même si parfois je me disais que sa relation avec son fils, Bunny Junior, pourrait être touchante. Mais, en fait, ce n'est pas leur relation qui est touchante mais la situation dans laquelle est mis Bunny Junior, qui à son âge n'a aucune échappatoire. Le passage sur le père de Bunny, qui est le portait de ce que Bunny pourrait devenir plus tard, fait presque peur. On se dit que cet état de dépravation et d'auto-destruction doit avoir un certain côté héréditaire! L'envie de dire à Bunny Junior de s'enfuir est encore plus forte.
Vu ses « antécédents » (scénario du magnifique film « The Proposition »), je m'attendais de la part de Nick Cave à un livre noir. Mais je pensais que ce livre sera noir pour donner la déprime et non pas noir pour donner une forme d'écœurement.
J'ai rarement été si partagée sur un livre.
nuca
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le 11 nov. 2010

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nuca

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