Et si la famille était nocive à l’individu, une entrave à son développement ? Les structures inspirées de la famille (écoles, hôpitaux, prisons) gagneraient-elles à être repensées ? Répondant par l’affirmative à ces deux interrogations, David Cooper propose à la lumière de la psychanalyse quelques pistes pour revoir le rapport à notre famille et à la société en général.
Ainsi résumé, le livre paraît enthousiasmant, intriguant par sa volonté de passer en revue une des bases de la vie en communauté. Un psychanalyste paraît d’ailleurs en bonne position pour le faire, partant de la théorie des différentes castrations que subit l’enfant dans le cadre familial. Pourtant, après avoir développé quelques idées intéressantes quoique extrêmes (la famille y est dépeinte comme le prélude au conformisme, l’entrave à l’individualité…), le livre se perd sur des sujets presque périphériques au lieu de répondre aux attentes du lecteur. Et s’il est probable qu’il contienne une part de vérité, il est presque certain qu’il y ajoute une part d’exagération.
Iconoclaste, dérangeant voire dérangé, le livre développe des concepts dignes d’intérêt sans parvenir à des conclusions claires, tendant à dériver entre vocabulaire psychanalytique et bases alternatives d’une société libérée de la famille. Plus intéressant au début qu’à la fin, il est presque frustrant après avoir été enthousiasmant...