Comment un groupe de citadin va tenter de survivre face à l'impensable rencontre qu'ils vont faire avec des monstres lâchés dans la nature. Ces derniers, aux intentions basiques et terrifiantes, ne répondent qu'à l'instinct des pires prédateurs qui peuplent notre planète : se nourrir, copuler, dévorer et tuer.

L'odeur, reconnaissable entre mille, du charognard, qui puait la mort.

On est vraiment captivé par cette lecture. Difficile de se dire enthousiaste face à cette cruauté mais c'est vraiment l'horreur à l'état pure dans un style simple et efficace.
Pas besoin de trop vous en dire, sans vous gâcher le plaisir de lecture mais sachez que vous allez vous prendre un gros coup de massue à mi-parcours (Page 149).
Imaginez que vous êtes dehors, vous savez que l'orage ne va pas tarder, vous sentez cette odeur métallique d'ozone et de terre fraîche, et d'un coup, le claquement terrifiant d'un éclair vient zébrer le ciel. Impossible à ce moment là de pouvoir deviner ce qu'il va arriver puisque Jack Ketchum nous envoi un message comme quoi tout peut arriver. Tout !

C'est intéressant de terminer le livre pour lire la préface de Douglas E. Winter et de conclure avec la post-face de Jack Ketchum qui revient sur les modifications qu'il avait du apporter à son manuscrit avant sa première publication. C'est passionnant. Ketchum nous explique ce qu'il a du modifier à l'époque (version qui a été publiée en 1986 dans la collection Gore du Fleuve Noir sous le titre Saison de Mort.)

On pourra aussi tenter à la fin de cette lecture, de faire larbre généalogique de cette meute, Jack Ketchum lâchant ça et là quelques petits indices (mais sans vraiment nous faire de révélations) permettant d'entrevoir les différentes générations qui ont pu produire ces monstres depuis 1858.

Si vous avez aimé les films Délivrance, la Colline à des yeux et Massacre à la Tronçonneuse, Birdman de Mo Hayder, vous allez aimer Morte Saison pour la simplicité de sa construction et pour son efficacité. Vous allez aussi aimer vous faire surprendre parce que l'auteur met en place les codes habituels pour mieux tout balayer d'un revers de la main jusqu'au final assez hallucinant.

Le seul bémol peut être, la petite frustration que l'on ressentira en terminant la lecture complète du livre, sera de découvrir le fait qu'il n'y a aucun élément permettant de confirmer la mention « d'après un fait divers » qui figure sur la couverture.

Frédéric Fontès
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le 3 août 2010

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