Louise Labé - Sonnets et élégies

Louise Labé, poétesse française du XVIème siècle, compose de 1545 à 1555, « Élégies et sonnets ». Elle reçoit une éducation humaniste et appartient au cercle des lettrés lyonnais. Elle s’éprendra d’Olivier de Magny, grand ami de Joachim du Bellay. Ces poèmes sont retranscrits en vieux français, et rend l’accès difficile pour le lecteur mais la beauté de la langue et le talent de cette femme, dont les poèmes expriment les joies de l’amour et un lyrisme sensible, finiront par emporter les sympathies d’un lecteur attentif.  Les sonnets de la poétesse, comme pour la plupart des poètes de son époque, sont caractérisés par une forte influence italienne,  inspirés par la langue de Dante et la technique de Petrarque, entre autres. Les références antiques et mythologiques fourmillent au sein du recueil grâce à des figures emblématiques telles que Ulysse, Cupidon, Diane, les Nymphes. Des références habilement distillées dans ses poèmes qui expriment les sentiments universels du contact avec l’être aimé, des doutes, du regard de l’autre. Ce recueil traverse les époques et ce caractère universel en fait un monument de la littérature française. Femme de lettres, elle se leva contre les propos misogynes des auteurs de son époque, comme Jean de Meung. Mais son existence elle-même fut remise en cause. On l’affirme tantôt, prostituée, tantôt chevalier, souvent même qu’elle n’existe pas. La thèse la plus acceptée aujourd’hui est la suivante : Louise Labé ne serait qu’une fiction, un personnage créé de toutes pièces par un groupe de poètes, dont le nom viendrait du surnom d’une prostituée lyonnaise. Pure fiction ou vérité, ou bien même est-ce que c’est à cause de son sexe que l’on a tenté sans cesse d’annihiler son existence ? Aucune hypothèse est vérifiée à ce jour, mais le fait que son existence même soit remise en question, témoigne de la fascination qu’exerce sur les lecteurs la figure féminine et mystérieuse de la poétesse.