Une intrigue aussi longue que la nuit d’hiver islandaise, des pages sombres dont l’écriture reflète cette rudesse hivernale.
Alors que certains lecteurs pourront être envoutés par l’ambiance de neige et de vent qui imprègne les pages, d’autres y trouveront l’ennui d’une grisâtre journée d’hiver.
L’intrigue, qui devrait pourtant être la clé de voute de tout roman policier, semble légère voire parfois brinquebalante, et les multiples évocations du fameux secret autour duquel elle se construit, au lieu d’éveiller la curiosité du lecteur finissent par le lasser.
Après plusieurs pages tournées, la lassitude s’installe: le lecteur devient passif et avance lentement d’un point à un autre avec les personnages sans trop savoir où cela le mène ni même si cela le mènera quelque part.
Les quelques passages d’intérêt ne suffisent pas à redonner une dynamique à l’intrigue qui s’essouffle rapidement et dont le dénouement ne pourra que décevoir le lecteur.
Alors que l’Islande, ses brumes et champs de lave se prêteraient à merveille à l’ambiance mystérieuse d’une intrigue policière, l’auteur nous noie sous des tourbillons de neige cachant une intrigue trop frêle pour en faire un livre à dévorer au coin du feu.