Prédateurs
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Prédateurs

livre de Maxime Chattam (2007)

Prédateurs par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Nous voici sur le "Seegull", un grand navire de guerre dans lequel sont entassés des bataillons de soldats dans l'attente d'un débarquement sur les plages face à un ennemi impitoyable. Parmi eux il y a la 3ème section de la "Compagnie Raven" composée de "têtes brûlées" et la "Police militaire" dirigée par le lieutenant Ferwin et ses hommes. Sur ce navire se trouve également embarqué du personnel médical et notamment une infirmière, Ann Dawson. L'attente en plus d'être longue et stressante se voit perturbée par un crime absolument atroce qui est certainement l'œuvre d'un psychopathe. Tout accuse un membre de cette fameuse Compagnie compte-tenu de la personnalité de certains. Le lieutenant Ferwin et son équipe vont mener l'enquête avec l'assistance de Ann, courageuse et très pointue au niveau des déductions. Le débarquement a lieu dans de pénibles conditions et malgré les "remèdes" apportés par les représentants de l'ordre, les crimes se poursuivent plus affreux et surprenants les uns que les autres...


J'avais beaucoup entendu parler de Maxime Chattam mais je n'avais pas franchi le pas de lire le moindre de ses livres. Je dois avouer que pour cette première expérience je n'ai pas été déçu en découvrant cette terrible épopée militaire et policière parsemée de crimes plus sordides et sadiques les uns que les autres.
L'écrivain brosse au lecteur des portraits psychologiques bien précis des personnages majeurs de ce roman. A travers eux il nous fait suivre des aventures époustouflantes et inattendues où les crimes se mêlent aux actions héroïques des soldats vivant cette guerre dans des conditions plus que précaires au cours d'un hiver très rigoureux.Nous sommes transportés vers des endroits aussi mystérieux qu'apocalyptiques où le lieutenant Ferwinet et son équipe, aidés de Ann Dawson et de quelques autres, vont devoir faire preuve d'une imagination hors du commun.


De cette imagination, Maxime Chattam n'en manque nullement. Son écriture est claire et efficace et je lui reconnais un don particulier pour les analyses et les descriptions de ses personnages très complexes dans leur vie et dans leurs comportements. Les moments les plus gores sont minutieusement développés et dépeints. La structure même de ce roman fait que l'on s'implique entièrement dans l'intrigue avec une facilité déconcertante, les chapitres étant assez courts et se terminant toujours par un propos troublant nous appelant à poursuivre la lecture afin de "s'enfoncer" dans cet infernal thriller.


Si vous acceptez de veiller très tard dans votre lit ou dans votre fauteuil, si vous n'avez pas peur de vous ronger les ongles ou de cauchemarder en songeant aux techniques les plus atroces du meurtre, alors n'hésitez pas un instant et plongez-vous dans les 570 pages de cette œuvre pleine d'imprévus.
Pour ma part je persiste et signe, Maxime Chattam est une excellente découverte.

Grard-Rocher
8
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le 23 mai 2015

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