Quand on fusillait les innocents par Bea
C'est le genre de livre dont on ne sort pas vraiment indemne.
La guerre, on sait bien que c'est moche. Pour autant, peut-on tout admettre ?
Henry Andraud délivre simplement les faits. Il raconte de manière laconique comment des soldats ont été condamnés et fusillés pour rien, pour avoir échappé aux allemands, pour ne pas s'être laissé prendre, pour s'être blessés, pour avoir refusé de mettre le pantalon retiré d'un cadavre, pour servir d'exemple...
Le récit est agrémenté d'extraits de jugements et surtout de quelques lettres, poignantes missives des condamnés à leurs familles.
Je rejoins René Naegelen qui préface ce livre : "... L'ignorance des horreurs et des hontes de la guerre la rend seule possible. C'est pourquoi tu fais bien de rappeler une fois de plus les exécutions atroces des innocents. ... Puisse ce livre être lu ! répandu par milliers et faire mal ! Ainsi seulement, Suppliciés, mes pauvres vieux, vous ne seriez pas morts pour rien."