Rien ne s'oppose à la nuit par Pitchoubinou
C'est typiquement le genre de livre que je ne lis pas d'habitude : la (très) lourde histoire familiale de l'auteur, bien plombante, ça n'est pas pour moi ! En plus, dernièrement, je suis assez sensible sur le trio "Suicide, deuil et troubles bipolaires", alors merci, mais non merci ! Et puis bon, une collègue, deux collègues, ma tante, toutes enthousiastes. Je me lance donc, avec un reste de réticence. Au bout de vingt pages, j'avais déjà pleuré deux fois. Et ce ne seront pas les dernières...
Je sors de ce livre assez partagée : l'écriture est très belle, le récit maîtrisé. J'ai juste été parfois gênée par les apartés de l'auteur, des chapitres qui revenaient assez régulièrement, où elle s'excusait en quelque sorte d'écrire ce qu'elle écrivait, où elle prenait des précautions, comme pour adoucir ce qu'elle venait de raconter. A mon goût, une préface aurait suffit. Mais à aucun moment, je n'ai voulu abandonner, j'étais même impatiente de retrouver cette famille en morceaux. Leur histoire très touchante, très émouvante, très tristement réaliste. Certaines des personnes avec lesquelles j'ai discuté de ce livre m'ont dit qu'elle y avait quand même trouvé de la lumière, de l'espoir. Moi, j'avoue que j'ai eu du mal à en ressortir du positif. Ca a été une épreuve, de bout en bout. Et du coup, je me demande si ça vaut le coup de lire ce genre de chose, sachant que ce sera difficile, pénible. En fait, ça me fait me poser la question de ce que je recherche dans la lecture : me confronter à la réalité, à ma réalité, ou au contraire simplement m'évader ? La question reste posée...