Mais qui est Roberto Zucco? Qui est ce jeune homme à la fois tendre, et sauvage?
J'avoue que je n'étais pas très enthousiaste à comprendre ce personnage : quelqu'un qui a tué, quelqu'un d'impulsif, presque animal. Mais c'est pourtant bien un homme, qu'a-t-il de moins humain que moi? C'est un homme que nous montre Koltès dans cette pièce, pas un fou, pas une bête. On a tendance a volontairement oublier l'aspect humain des meurtriers, à justifier leurs crimes par la folie. Koltès n'a pas voulu dénoncer Zucco, il a cherché à comprendre comment un être humain peut commettre des actes horribles, sans pour autant être dépourvu de sentiments, de conscience. Il montre même Zucco comme un prophète notamment dans la scène finale, comme quelqu'un qui doit passer un message aux homme. Il dénonce la société, fermée et individualiste, comme on peut le voir dans la scène avec les bados.
Une pièce finalement très intéressante et enrichissante.