Une explication au dépeuplement des petites villes du Maine, par Stephen King

Toi-même tu sais, c’est Octobre, ambiance façon scary jumps, bad witches, matins brumeux et t’as envie de voir des revenants à chaque coin de rue pour sentir ton ventre se contracter de peur. J’avais tout ça comme attentes en entamant enfin Salem. Mais tu t’en doutes, ce qui s’échappe de mes lèvres à la fin de cette lecture est un banal : Meh.


Autant j’avais kiffé ma découverte de King avec Dôme, Misery ou Dolores Claiborne, autant j’ai été déçue par Marche ou crève, Dead Zone ou Carrie. Et Salem vient s’ajouter à ces petites déceptions.


Après tout, y’a des idées : transposer Dracula de Bram Stocker (je l’ai jamais lu, oupsie) dans une petite ville du Maine et composer une petite équipe de personnages prêts à tout pour sauver leur ville.


Oui mais… je n’ai pas accroché. C’était long à se mettre en place (il faut au moins 200 pages avant de voir des canines affûtées), car King adooooore faire un état des lieux en présentant toute la communauté. Je te jure y’avait tellement de personnages, je savais plus qui était qui, qui était important pour l’intrigue, j’étais perdue.
J’ai cru un moment que Marsten House allait avoir une importance comme dans La maison hantée de Shirley Jackson, je pensais que la maison serait un personnage à part entière, révèlerait des secrets, serait le lieu de tous les combats. Mais à l’instar d’autres personnages qu’on croit importants, Marsten House est laissée de côté par l’auteur. Ce détachement vis-à-vis de ses personnages, le manque d’approfondissement de leurs personnalités, font que je ne me suis pas sentie impliquée dans l’histoire.
Je voulais frissonner, mais nope, nada, pas le moindre frisson d’angoisse à la lecture de ce livre. Ça manquait d’intensité dramatique, de rythme, c’était un peu plat, je n’ai pas senti les enjeux de cette histoire. Et puis bon, quelques passages aux relents homophobes m’ont fait grincer des dents (je sais, c’était les années 70 et ça peut refléter la mentalité des petites villes, mais la gêne est tout de même présente).
Et puis la fin est un peu facile, je me suis dit « tout ça pour ça ?! », à se demander si la chasse au Maître des vampires était réellement le sujet du livre ?

Jude
5
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le 15 oct. 2021

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