De la remise des prix de l’édition 2015 jusqu’à celle de l’édition 2016, Le délégué général du Festival de Cannes a tenu un journal de bord, quasiment au jour le jour. Entre confidences sur ses relations avec le monde du cinéma, ses impressions et ressentis à l’issue des projections en vue de sélectionner les films, Thierry Frémaux revient sur une année entière consacrée au plus grand événement culturel planétaire annuel. Une année en forme de contre-la-montre, où chaque journée à son importance, et plus encore quand l’échéance de l’annonce officielle de la sélection approche.


On entre ainsi dans les coulisses du festival, dans la cuisine, là où tout se décide quant aux films qui seront sélectionnés ou pas à la mi-mai. Son équipe, ses amitiés très nombreuses, sa famille, ses allers et retour incessants entre Lyon et Paris, ses voyages à travers le monde pour voir des films et des réalisateurs, Thierry Frémaux évoque avec enthousiasme sa passion pour le cinéma et ceux qui le font : scénaristes, réalisateurs, acteurs, mais aussi les producteurs, distributeurs, médias… avec lesquels ils entretient des rapports complexes où l’amitié se mêle parfois à la diplomatie et aux exigences qu’induisent sa fonction.


Un livre qui plaira forcément à tous ceux qui se rendent chaque année au Festival de Cannes mais aussi à tous les cinéphiles désireux de connaître les rouages de cette grosse machine qu’est Cannes, avec en plus le côté savoureux de découvrir, avec le recul, comment certains films ou réalisateurs ont été sélectionné par Frémaux et son équipe : la belle unanimité autour de Toni Erdmann, les réserves autour du Dardenne (La Fille inconnue) ou encore le oui à Sean Penn, malgré un film bourré de défauts – qui se confirmeront quelques semaines plus tard sur la croisette. Le livre confirme aussi cette impression générale que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne et que certains noms sont plus incontournables que d’autres… et que la sélection est avant tout une alchimie imparfaite mais quelle est constituée avec sincérité et honnêteté. https://www.benzinemag.net/

BenoitRichard
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lectures 2017

Créée

le 3 juin 2017

Critique lue 185 fois

1 j'aime

Ben Ric

Écrit par

Critique lue 185 fois

1

D'autres avis sur Sélection officielle

Sélection officielle
Cinephile-doux
8

Dans les cuisines de Cannes

Thierry Frémaux est loin d'être apprécié par tous. Un délégué général du Festival de Cannes n'a pas vocation à l'être. C'était aussi le cas de Gilles Jacob, dans un registre différent. Plus...

le 4 févr. 2017

5 j'aime

Sélection officielle
BenoitRichard
8

Critique de Sélection officielle par Ben Ric

De la remise des prix de l’édition 2015 jusqu’à celle de l’édition 2016, Le délégué général du Festival de Cannes a tenu un journal de bord, quasiment au jour le jour. Entre confidences sur ses...

le 3 juin 2017

1 j'aime

Sélection officielle
Parkko
6

Un témoignage intéressant sur le fonctionnement de Cannes

C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai lu, assez rapidement malgré l'épaisseur du bouquin, Sélection officielle. Il faut dire, qu'appréciant le festival de Cannes, qui, malgré les critiques...

le 24 juin 2019

Du même critique

Le Mans 66
BenoitRichard
5

Critique de Le Mans 66 par Ben Ric

Déçu par Le Mans 66, film dans lequel je n'ai vu qu-une banale histoire de rivalité, pleine de testostérone, de vroum vroum et de "c’est qui meilleur" ? Certes les voitures sont belles, la...

le 16 nov. 2019

25 j'aime

1

Antoinette dans les Cévennes
BenoitRichard
5

décevant

Difficile pour moi de comprendre la quasi unanimité critique autour du film de la réalisatrice Carole Vignal dans lequel on suit une femme partie randonner dans les Cévennes sur les traces de son...

le 20 sept. 2020

24 j'aime

2

Petite Fille
BenoitRichard
8

émouvant et nécessaire

“Quand je serai grande, je serai une fille”, répète Sasha depuis qu’elle a 3 ans. Sasha est une petite fille comme les autres sauf qu’elle est née garçon. Malgré la présence d’une famille...

le 1 déc. 2020

21 j'aime