Houellebecq n’est pas mort, il bande encore... Ici pas de chichis, la langue de bois n’est pas de mise et la lucidité de l’ami Michel ne se loge pas que dans son froc. Notre société est passée au crible de sa dérangeante vision des choses; vision qui a les deux pieds bien ancrés dans la réalité. Ses analyses de notre monde ultra libéral sont d’une justesse incroyable, ce monde qui ne jure que par la rentabilité, les objectifs chiffrés et la réussite sociale en prend plein la gueule. Son « héros » est moyen en tout, désabusé à l’extrême, il subit en toute conscience ce qu’il condamne mais se laisse plus ou moins faire, car il ne vit pas vraiment mais survit sûrement. Il y a beaucoup d’humour dans ce constat amer, et même les scènes d’amour (sale) se déroulent sans amour (propre). Ce livre renoue avec la verve houellebecquienne de ses premiers romans, et c’est très bien comme ça. Le monde de Houellebecq est gris, il est sans illusions et parfois aigri mais l’aube finit toujours pas arriver et l’aventure chez lui, se situe au coin de la rue, alors tout est possible... même de sourire de tout ça.

Paul-Olsen
9
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le 23 janv. 2019

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Paul-Olsen

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