Publié pour la première fois en 1972, Sheila Levine est morte et vit à New York de Gail Parent revient à l’honneur cet été avec sa parution en poche aux éditions Payot Rivages, et malgré quatre décennies écoulées, cette comédie n’a rien perdu de son mordant !
Mort et vie d’une femme de 30 ans.

« Mon nom est (était) Sheila Levine. Sheila Levine ? Avec un nom pareil, on ne s’avise pas d’aller se tuer. Le suicide, c’est vraiment pas casher. »
Le ton est donné, Sheila Levine, jeune femme juive new yorkaise a décidé d’en finir, puisque qu’après tous les efforts inimaginables qu’elle a fait au cours des dix dernières années de sa vie à essayer de se marier, personne s’est décidé à lui passer la bague au doigt. Elle a donc failli au commandement familiale suprême «Trouve un mari à la fac après ça sera plus dur. » Alors ça ne vaut plus la peine de vivre, Sheila Levine sera morte le 3 juillet.
« Pourquoi le 3 juillet, demandez-vous ? Que cette question vous ait effleuré ou pas, je vais tout de même y répondre. Je me suis dit que si je me tuais le 3 juillet, il faudrait qu’on m’enterre le 4. C’est pas joliment symbolique comme date ? Le 4 juillet, ma propre fête de l’Indépendance. »

Chaque réflexion que Sheila exprime directement au lecteur est aussi truculente que grinçante. Après tout, la jeune femme n’est désormais plus retenue par la pudeur et les convenances, elle nous conte alors le récit de sa vie et les raisons l’ayant poussé à prendre cette radicale décision, via une longue lettre d’adieu qu’elle destine à ses parents, avant d’organiser sa mort comme on prépare ses noces. Mais loin d’être au bout de ses peines, Sheila va alors découvrir que même les funérailles semblent réservées aux couples. Hilarant!
« FAIT : Cent trois filles viennent au monde pour cent nouveau-nés. Le calcul est vite fait. Je suis une des trois filles en trop.»

Sheila Levine, c’est un savoureux (précurseur) mélange entre Woody Allen, Carrie Bradshow et Bridget Jones, bien que cependant plus proche d’un Philip Roth que d’Helen Fielding. En effet, Sheila Levine est morte… résonne comme (...) http://vagabondssolitaires.wordpress.com/2014/07/27/sheila-levine-est-morte-et-vit-a-new-york-_-gail-parent/
elmatador
8
Écrit par

Créée

le 27 juil. 2014

Critique lue 203 fois

2 j'aime

elmatador

Écrit par

Critique lue 203 fois

2

D'autres avis sur Sheila Levine est morte et vit à New York

Sheila Levine est morte et vit à New York
Camille_Austen
5

Critique de Sheila Levine est morte et vit à New York par Camille_Austen

C'est vraiment très drôle et pas de l'humour de collection Red Dress Ink, hein... Sauf que bon la morale de cette histoire c'est que si tu es maigre, tu trouveras facilement à te faire baiser et que...

le 11 oct. 2010

1 j'aime

Du même critique

Ce que disent les morts
elmatador
8

Critique de Ce que disent les morts par elmatador

A mon goût la meilleure nouvelle pour aborder l'œuvre si dense (et parfois complexe) de Philip K. Dick. L'intrigue, menée tambour battant, se déroule autour d'une technologie permettant de rester...

le 2 mai 2011

10 j'aime

Choke
elmatador
9

Critique de Choke par elmatador

Victor Mancini (personnage principal) : anti-héros "palahniukien" par excellence. Portrait d'un homme trimballé dans une Amérique désœuvrée, névrosée, déglinguée. Entouré d'une mère folle à lier et...

le 2 mai 2011

8 j'aime

Karoo
elmatador
10

Critique de Karoo par elmatador

« La vérité, me semble-t-il une fois encore, a perdu le pouvoir, du moins le pouvoir qu'elle avait, de décrire la condition humaine. Maintenant, ce sont les mensonges que nous racontons qui, seuls,...

le 6 mai 2012

7 j'aime