Je dois vous l’avouer, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre et dans l’histoire conté par Primo Levi. Non pas que la plume de l’auteur soit désagréable ni que je me désintéresse de ce qu’il avait à nous dire.
Mais, depuis ma plus tendre enfance, je suis gavé de récit de la Shoah, à l’école, au collège, au lycée, à la télévision ou sur internet, cet événement historique nous suit partout, et tout le temps.
Comprenez bien, que lorsque on mange trop de chocolat, l’on frôle l’indigestion.
Voilà ce qui s’est passé lorsque j’ai lu le livre, une indigestion de Shoah, d’Auschwitz et de camps de concentration.
Mais au fur et à mesure, je me suis laissé porter par l’histoire de conteur, ses passages au présent de l’indicatif étant formidables pour comprendre et s’investir dans les macabres descriptions de l’auteur.
Parce qu’on s’y attache à Primo, à la difficulté de sa vie en camps, au troc, à la faim, au froid, aux sélections, à son travail physique puis chimique. Le plus beau moment du livre étant le chapitre 17 ,« Histoire de 10 jours », où, jour par jour, presque heure par heure, l’on suit le survivant dans les derniers moments de son enfer, accompagné des différents malades que les allemands ont laissés pourrir dans leur baraquement.
Voilà donc ce qu’est ce livre, un début d’indigestion, et une fin extrêmement agréable en bouche.