Nous sommes dans les années 1860. Hervé Joncour élève des vers à soie. Suite à une épidémie, l’Europe voit tous ses élevages de vers à soie périr. Hervé Joncour entreprend donc un premier voyage vers le Japon pour tenter de relancer l’économie de son village, Lavilledieu.
Ce voyage, ou plutôt ces voyages (il ira au Japon 4 fois), sont très beaux. Hervé fait la rencontre d’une jeune occidentale envoûtante. On a l’impression que le temps s’arrête, et qu’on est dans un rêve. Il y a une grande sagesse et de la tranquillité. Le récit laisse la place aussi à l’amour, l’érotisme, la sensualité. Hervé vit entre deux mondes : le réel avec son épouse aimante qui l’attend à la maison, et l’inaccessible avec cette femme mystérieuse.
L’histoire est simple, avec de courts chapitres et une jolie écriture poétique. Les mots glissent comme de la soie. Il y a également quelques explications sur le contexte historique du commerce de la soie, avec le processus de fabrication.
Il est difficile d’en dire plus sur l’intrigue sous peine de révéler plus de choses. La fin est surprenante. J’ai apprécié, mais l’histoire est si simple que j’espère n’avoir pas loupé des codes-cachés, sous-entendus ou métaphores.
Il y a quelques passages répétitifs, notamment pendant son voyage ou les même villes et pays sont renommés. Mais cela n’enlève pas le charme au récit. Le style est assez original. Je vous laisse le soin de vous faire votre propre expérience de ce livre.
https://joyeuxluronsdelaculture.wordpress.com/2015/10/04/soie/