« Sous haute tension » est un des derniers ouvrages nés sous la plume de Harlan Coben. Sa parution aux éditions Belfond dans la collection « Romans noirs » date du début de l’année. Cet ouvrage se compose de presque quatre cents pages. Son prix avoisine vingt-deux euros. Son format est classique et son titre original est « Live wire ». La couverture est relativement sombre. Seul un éclair illumine la nuit. La seule touche de couleur est issue des tons bordeaux dans lesquels est écrit le nom de l’auteur. J’ai quasiment lu l’intégralité des romans de ce dernier. « Ne le dis à personne » est le plus célèbre d’entre eux en France depuis l’adaptation cinématographique que lui a offert Guillaume Canet. Néanmoins, je garde une affection particulière pour les opus mettant en œuvre le personnage de Myron Bolitar. Cela tombe bien, il est au centre de l’histoire de « Sous haute tension ».

La quatrième de couverture propose le synopsis suivant : « Vous pensiez tout connaitre de Myron Bolitar ? Détromper vous. Après « Sans laisser d’adresse », le maitre de vos nuits blanches entraine le plus célèbre agent de stars dans une enquête diabolique, à la recherche d’un frère disparu depuis seize ans. Une ancienne gloire du tennis harcelée sur le Net. Un groupe de rock mythique aux abonnés absents. Un couple en pleine crise. De douloureux secrets de famille qui remontent à la surface… Chantage, vengeance, meurtres, drogue et rock’n roll. Et si de beaux mensonges valaient mieux qu’une monstrueuse vérité ? »

Harlan Coben est un des auteurs les plus vendeurs actuellement. Ses romans sont tous construits en utilisant les mêmes ingrédients. Ils se construisent autour d’une intrigue dense qui sait doser les retournements de situation et les rebondissements avec maestria. Ce sont des ouvrages qui se dévorent rapidement. Ils se lisent dans le métro, le soir sous la couette ou sur la plage en période estivale. Leurs lectures correspondent à un public relativement large. « Sous haute tension » ne se démarque pas sur ces aspects. Le fait de retrouver Myron Bolitar a participé activement à mon plaisir. Je rassure les lecteurs sur le fait qu’on puisse découvrir ce roman sans avoir lu les nombreuses aventures précédentes du célèbre héros. Néanmoins, je ne vous cache pas que le fait de connaitre parfaitement le personnage offre une autre dimension à l’empathie qu’on ressent à son encontre.

Comme le précise habilement le résumé offert par l’éditeur, la trame suit des routes diverses et variées pour construire l’histoire. Même si on se doute que cette ancienne championne de tennis, ce groupe de rock et ce frère disparu finiront par voir naitre un lien. Il est évidemment loin d’être évident et cela qui rend la lecture prenante. Coben fait donc cohabiter de manière plus ou moins croisées une grande diversité de protagonistes. Certains nous sont connus, d’autres non. On les découvre avec curiosité. Aucun ne nous laisse indifférent et certains possèdent une zone d’ombre certaine. Leurs pérégrinations sont rythmées. Le fait de basculer de l’un à l’autre fait que la lecture ne souffre d’aucun mort. Cela facilite le phénomène « nuit blanche ». En effet, chaque fin de chapitre nous incite à nous plonger au plus vite dans le suivant.

Le ton du livre est plutôt léger. L’accent est mis sur le suspense plus que sur l’atmosphère. C’est souvent la loi de ce type d’ouvrage et quand c’est bien dosé, ce n’est pas un défaut. Il faut dire que le personnage de Bolitar et de ses acolytes se prêtent aisément à la bonne humeur qui accompagne la narration malgré la dureté parfois dramatique de certains événements. Mon regret vient du fait que la dimension professionnelle de Myron est très secondaire. Lors de ses premières aventures ses aventures étaient pleinement imbriquées dans son quotidien d’agent sportif. Dans « Sous haute tension », son boulot est périphérique à l’intrigue. Je le regrette parce que cet aspect fait partie indiscutablement des principaux attraits de la série.

Pour conclure, cet ouvrage m’a offert une lecture agréable. Même s’il ne s’agit de l’opus de Harlan Coben qui m’a le plus transporté, je ne me suis néanmoins pas ennuyé et n’ai eu aucun mal à dévorer le roman en quelques soirées. Je pense que ce livre conviendra parfaitement aux adeptes du genre. Il présente au lecteur ce qu’il est venu chercher. L’auteur confirme son talent pour générer l’attente chez son lecteur. Les surprises ne résident pas dans la construction narrative globale mais dans les différentes étapes qui mènent vers le dénouement toujours plein de révélations…
Eric17
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le 11 sept. 2012

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Eric17

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