Troisième tome de la saga La tour sombre intitulé Terres perdues, le moins que l'on puisse dire est que celui ci ne fait pas dans la dentelle.
Le premier tome posait les bases d'une histoire assez particulière pour l'auteur. Elle avait également la particularité d'être très directe dans un monde de western fantastique.
Le second tome venait lancer un cycle. Il n'était qu'un prétexte à relancer une histoire mal finie mais également à étoffer un monde différent et aux limites floues. L'apport de deux personnages aux histoires bien campées permettait également de mettre un pieds dans une saga comme le King n'en avait jamais réalisé.
Et nous voici au troisième tome. Ici l'enjeu c'est la récupération du troisième et dernier acolyte ( bon d'accord il y a aussi Ote ). Et sur cette piste l'histoire se termine environ au 2/3. Commence alors la véritable quête du ka-tet : la Tour Sombre. Et les choses commencent durement. L'arrivée dans la cité de Lud est un régal pour tout adepte de littérature post apocalyptique. Le ton y est bien rendu, même assez durement. Ici les héros tombent face à des hommes qui ne sont plus des hommes et une folie qui était tout au mieux inattendue.
Ce troisième tome mets donc également en place le reste de l'histoire. Les confrontations, les dangers mais également des comportements au final plutôt humain dans un monde qui n'a plus rien d'humain.
La fin du tome 3 annonce la suite : ça va être pire. Les terres désolées entraperçue semble belle et bien désolées. La flore et la faune dans un genre encore plus exotique que les homastrosités ( est ce que cheque, ist ce que chique ? ).
Bref, après ce tome 3 on peut dire que l'auteur a réussi à lancer SA grande saga. Celle qui relie une bonne partie de ses histoires dans un monde fantastique des plus mythique. On notera ainsi que l'homme en noir parle directement de La poubelle à un moment ( donc de son apparition dans Le fléau ). Tandis que la Tortue est régulièrement abordée ( que l'on voit dans Ca pour les connaisseurs ).
J'ai bien aimé ce tome malgré quelques longueurs vers le milieu. Le passage à New York aurait gagné à être remanié même si c'est par lui que l'on comprends la psychologie de Jake ( et son courage ). En dehors de ça, je n'ai trop rien à redire. C'est un très bon roman et un très bon King.