Classique mais pas que...

J’ai choisi ce livre suite aux recommandations de Brandon Sanderson sur son site. Bien que j’adore cet auteur, je me suis un peu méfié. Parmi ces recommandations, il y avait également le tome 1 du cycle des Poudremages, livre dont je n’ai pu dépasser la moitié. J’ai donc tout d’abord, lu les 7 premiers chapitres avant de me décider à commencer cette trilogie.
La trame de l’histoire est assez classique, nous suivons 3 personnages qui sont les 3 descendants de l’empereur. Deux garçons, et une fille. Autant le dire de suite, nous suivons surtout les deux garçons, le rôle de la fille est très limité et ne représente pas plus de 20 % du livre (elle se révèle beaucoup plus dans le tome suivant). Adare, la fille et l’aînée de la fratrie, est restée dans la capitale auprès de l’empereur. Valyn le second, est entré dans l’armée dans une sorte de branche de mercenaires d’élite et enfin Kaden, le dernier est le futur héritier du trône car ayant hérité des yeux royaux. Celui-ci est isolé dans les montagnes chez des moines pour le préparer à sa futur fonction.

Ce que j’aime dans la fantasy, ce sont les parcours initiatiques. Je sais que c’est très voir trop classique mais j’aime pouvoir évoluer avec le ou les personnages. Dans ce premier tome, j’ai été gâté, j’ai eu 2 parcours pour le prix d’un. Nous suivons donc les formations de Valyn et Kaden juste après la mort de l’empereur. Valyn est prévenu qu’il y a un complot pour l’éliminer lui et son frère. Pendant sa formation, il échappe plusieurs fois à des « accidents » et espère finir sa formation au plus vite pour rejoindre son frère afin de le prévenir et de le protéger. Adare quant à elle, traque dans la capitale, le meutrier de son père aidé par le régent (en attendant le retour de Kaden).

Comme je l’ai écrit plus haut, tout semble cousu de fil blanc, nous sommes dans un univers relativement classique. La différence ne se fait pas dans les grandes lignes mais dans les lignes invisibles qui façonnent le background de l’histoire.
Nous apprenons que les humains ont jadis lutté contre des extraterrestres humanoïdes très similaires aux humains mais dénués de sentiments. De plus, parmi les humains, il y a des « leach », (pas de traduction en français), des êtres capables d’altérer la réalité en puisant leur pouvoir dans des puits d’énergies (à vous de découvrir ce que sont ces puits). Ces humains, ostracisés par la société, sont recrutés dans l’armée d’élite, les Kettral. Incorporés dans des ailes (formation de 5 Kettrals), ce sont les « magiciens » des l’équipe. Valyn, après son examen, sera le leader d’une aile, composé d’un pilote d’oiseau (ils se déplacent grâce à de gigantesques oiseaux) d’une leach donc, d’une artificière et d’une tireuse d’élite (à l’arc).
Comme vous pouvez le remarquer, j’ai mis plusieurs nom au féminin, car oui, les rôles féminins ne sont pas en restes. Certes, le rôle d’Adare n’est pas énorme (dans ce tome) mais il y a énormément de femmes très fortes et charismatiques dans ce cycle. D’ailleurs, la caractérisation des personnages est selon moi, un point fort du livre (contrairement au cycle des poudremages précédemment cité). Beaucoup de personnages secondaires sont très riches et apportent énormément au récit. Mention spécial au moine/ninja/mystique et maître de Kaden.
Un autre des points fort de ce livre, c’est le fait d’être un peu dans le noir. En effet, nous ne savons pas grand-chose de la « menace », qui est du coté de qui et qui sont les vrais méchants de l’histoire. Tout est brouillé et c’est encore pire dans la suite. Dès que nous nous faisons une idée claire de la situation, un changement drastique s’opère si bien qu’on ne sait plus vraiment quel camp soutenir !

Avec tout ça , pourquoi n’ai-je pas mis la note maximale à ce premier tome ? D’une part j’attendais encore mieux de la suite (c’est au moins aussi bon) et d’autre part, il manque selon moi un peu de sentiments. J’aime quand un roman est complet. Il me semble que l’empathie pour les personnages se développent plus vite chez le lecteur lorsqu’il y a un peu de sentiments entre les personnages. Je ne parle pas forcément de sentiments amoureux mais au moins familiaux ou amicaux !

Je recommande donc vivement la lecture de ce cycle pour ceux lisant en anglais et j’incite vivement les maisons d’éditions françaises à se pencher dessus.