Noirs dessins
Thérèse Raquin est un roman glauque et d'une noirceur abyssale. Aucun des personnages ne suscite l'attachement ou la pitié, peut-être un peu Thérèse au début, mais l'on ne peut s'empêcher de penser...
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le 9 août 2013
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Thérèse Raquin se lit vite (et heureusement), mais c'est glauque, longuet et assommant. Dès les premiers chapitres, je me suis dis que le sujet n'allait pas m'intéresser et que les chapitres, bien qu'ils soient courts, paraissaient s'étaler dans des descriptions interminables. Pas manqué : ça a duré pendant toute la durée de ma lecture.
Thérèse Raquin raconte, rapidement, l'histoire d'une femme qui a été mariée sans envie - mais sans rechigner non plus, un peu comme une fatalité - à son cousin Camille. Elle ne découvrira vraiment que ce qu'est l'attirance et le désir en rencontrant Laurent. Il et elle vivront alors leurs ébats amoureux dans le secret et préméditeront le meurtre de Camille, pensant ainsi pouvoir vivre leur bonheur de façon légale et légitime en se mariant plus tard.
Malheureusement pour elle et lui, et de façon assez prévisible (d'ailleurs, tout est assez prévisible dans ce roman), il et elle vont être rongé•e•s par les remords et tiraillé•e•s jusqu'au creux de leurs entrailles par cet assassinat. Rejetant continuellement la faute sur l'autre, ne voulant pas s'avouer coupables, il et elle passeront leurs jours et leurs nuits à avoir des hallucinations, des visions et de longues réflexions maladives qui les mèneront à leur perte (littéralement).
Rien de bien passionnant, donc. J'ai trouvé ça creux et, encore une fois, bien long pour dire peu de choses au final. Le seul sujet un peu pertinent, mais qui n'est absolument pas creusé ici, c'est comment un couple peut être malheureux et un homme peut être violent envers sa femme sans que personne ne s'en rende compte dans leur entourage le plus proche. Beaucoup de sensibilisation aurait pu être faite ici, mais bon... A l'époque, un homme qui frappait sa femme, ça ne devait même pas choquer un tout petit peu la société.
Je fais partie des personnes qui n'ont pas lu Thérèse Raquin, ni aucune œuvre de Zola, à l'école. Je comprends donc tout à fait que ça puisse dégoûter certain•e•s jeunes de la lecture. Zola a de nombreux ouvrages bien plus intéressants, moins glauques et où l'on peut étudier bien plus de choses en profondeur que dans Thérèse Raquin. C'est parti pour lire Germinal ou J'accuse ! :)
Créée
le 1 mars 2021
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