Le titre laissait présager le contenu, un regard légèrement différent sur la façon de voir les choses et de vivre. On est donc heureux de trouver un personnage comme celui du co-détenu du narrateur. Il me fait penser aux personnages secondaires dans les Disney, ils apportent le charme au reste du contenu.
Le style de l'auteur, que je découvre avec ce roman, est très agréable, notamment grâce à son côté poétique. Seule petite ombre au tableau : la fin. Le roman aurait gagné selon moi à s'arrêter de façon magistrale à la sortie de la piscine. La boucle poétique aurait été bouclée.
De son pays d’accueil, il aimait par-dessus tout la langue qu’il utilisait avec un infini respect et une grande justesse grammaticale. Pour le reste, il semblait avoir les pires difficultés à trouver une vie à sa taille. Il disait souvent que de toutes les nations qu’il connaissait, la France était le pays qui avait le plus de difficulté à s’appliquer à lui-même les vertus républicaines et morales qu’il exigeait des autres. Surtout l’égalité et la fraternité. « Avec leurs couronnes de privilèges, vos présidents et vos petits marquis ressemblent tellement plus à des rois que notre pauvre reine Margrethe II. » C’est ce qu’il aimait souvent répéter à table pour éperonner ma mère. Il avait également beaucoup de mal avec l’arrogance, l’aptitude au mensonge et la déloyauté qu’il disait voir ruisseler de nos gouvernements. Quant à nos hommes politiques, il ne pouvait les imaginer que barbotant dans les thermes de la corruption et de la compromission.