Triste Beauté

Parmi les romans noirs que j'ai pu lire (je parle de romans "noirs" pas du sous-genre du polar), Tristesse et Beauté tient le haut du pavé sans problème. Perversité et jalousie s'y mêlent dans une apologie d'une certaine idée de la japonité. Personnages torturés, héros passif, sagesse hésitante, encore verte, contre fougue de la jeunesse (cette même jeunesse qui, à la fois a peur de la mort et ne cesse de la défier). Tous les thèmes y sont et l'amour, au centre, ne semble jamais pouvoir éclore complètement, ou si peu, si partiellement, comme un cerisier japonais en fleur... il ne dure que quelques jours et ensuite, ce ne sont que des branches nues, coupantes et mornes.