Vie et mort d'une jeune starlette dans la France des années 1980.
Sur un parcours hyper balisé qui ne surprend jamais (une jolie fille sans talent rêve de gloire, pose nue, fait de la chirurgie esthétique, tombe dans le monde de la nuit et ses excès, est courtisée par des pornographes et des marchands en quête de la même gloire facile, meurt seule et malheureuse d'une overdose), Eric Laurrent revisite le mythe de Nana, apportant comme seule originalité la préciosité obsolète d'un style qui multiplie les imparfaits du subjonctif, les mots abscons pour le lecteur qui, comme moi, a fait Lettres Modernes et non pas Lettres classiques ("sycophante", "hypertélique", "oblativement", "coruscantes", "morganatique"...) et les phrases à rallonge dont on apprend vite à ne lire que le début et la fin, sautant les ennuyeuses disgressions et descriptions.
Un anachronisme absurde et prétentieux (en gros, c'est Proust qui raconte la vie d'Anna Nicole Smith) qui rend la lecture de ce roman vain assez agaçante.