Une forme de guerre est le premier roman du cycle de la culture, et aussi l'un des moins bons. Je ne sais pas pourquoi ce livre a eu tant de succès, mais tant mieux puisque cela a probablement permis d'avoir le reste du cycle, bien meilleur.
Le personnage principal, Horza, est un genre de James Bond de l'espace, servant les Idiran, empire religieux en guerre contre la culture.
J'ai trouvé les deux premiers tiers du bouquin assez agréables à lire. Horza est un personnage intéressant, qui effectivement rappelle James Bond.
C'est un combattant mortel, un manipulateur subtile, et son appartenance à une race de métamorphe lui donne des capacités d'infiltration uniques. Mais c'est aussi une personne de conviction, entièrement dédié à sa cause. Quand il trompe, quand il tue, c'est par conviction de se battre pour le bon côté. C'est une entrée intéressante pour découvrir la culture, dans la peau d'une personne qui la déteste et pour de bonnes raisons.
Pendant ces deux premiers tiers, il y a vraiment de bonnes idées, de très bons passages.
Malheureusement, je trouve que tout est gâché dans le dernier tiers. La personnalité du héros change du tout au tout, sans autre justification que de permettre à l'auteur de mener l'intrigue là où il le souhaite. Là où on avait un personnage subtile, malin, avec un réel instinct de survie, il se transforme en idiot fini, rustre, insultant et méprisant avec ses coéquipiers et surtout qui prend systématiquement les décisions les plus stupides possibles. La fin, on la voit arriver à 100 kilomètres du coup. Aucune surprise. Bref, cela gâche absolument tout. Dommage.
Un mot également sur la préface, écrite par un grand fan du cycle de la culture, très satisfait de raconter toutes ses connaissances sur le sujet, mais qui va jusqu'à raconter comment se finit le bouquin. Sympa.