Un titre qui ne trahit pas le contenu

C'est l'histoire d'un homme, un critique gastronomique très réputé, qui apprend qu'il lui reste 48h à vivre. Sur le principe, cela m'a fait penser à ce film avec Albert Dupontel. Ensuite, l'auteur aborde le sujet avec un tout autre angle d'attaque : chacun va faire l'éloge funèbre, dans sa tête, de ce personnage. Quand je dis chacun, on va très loin puisqu'on a le droit à sa femme, ses enfants, son neveu, le SDF du coin, sa maîtresse, au chien, au chat et même à la statue de son bureau. C'est donc assez saugrenu il faut bien le dire, mais souvent très intéressant pour ne pas dire émouvant.

Par contre, étrangement, ce sont les passages où le héros prend la parole qui m'ont particulièrement ennuyé. Evidemment, comme il est critique, on a le droit à d'interminables digressions qui vont d'un extrême à l'autre : de l'art de la gastronomie à la ripaille gauloise, mais toujours dans le champ lexical de la sustentation. Mais j'ai trouvé que cela allait beaucoup trop loin, notamment ce passage où le critique part dans un délire sur le moment béni de la fusion entre la mie de pain et la salive, véritable communion sacrée ...Sinon parfois le pari est réussi, puisqu'on arrive à saliver à la lecture de la description de certains mets raffinés!

Dans l'ensemble c'est bien écrit et agréable, sans rififi et sans lourdeurs.