Le narrateur et protagoniste dirige une revue d'art réputée, est marié à une sous-préfète aux relations haut placées et bénéficie ainsi d'un train de vie haut de gamme. Il détient tout pour être heureux, mais il ressent la perte de son charme, de l'attraction physique qu'il exerce chez les jeunes femmes. Le problème est résolu par une rencontre incongrue avec une jeune auteure amatrice d'art dont il a refusé un article sur Balthus, Valentina Orlov. La jeune femme éconduite, furax de ce refus, demande à être reçue sur-le-champ. Il s'apprête à refuser, jusqu'au moment où il prend conscience de sa grande beauté, ce dont il profite pour la scruter. Déconcentré, le congé donné est exécuté par maladresse et confusion. L'intéressé s'en rend compte et comprend l'ampleur de son désir, qui le mène à la relation adultère, là où il découvre que sa femme fait de même, alors qu'elle met une jeune femme à son service à la sous-préfecture.
Ce qui devait arriver arriva : non seulement Valentina, après une aventure fougueuse, rencontre un autre homme qui la propose en mariage, mais de surcroît son épouse multiplie les crasses en représailles, son orgueil et son mode d'existence en prenant un coup.
Ce vaudeville grand-bourgeois à la trame assez convenue reste fort drôle et relève en grande part de l'auto-dérision. Le style alerte et fluide aide à tenir en haleine, la concision du propos et l'absence de description superflue tout autant. Il en ressort que la lectrice et le lectrice sont amenés à passer un bon moment, assez court mais distrayant.