Vernon Subutex se retrouve sans domicile mais a beaucoup d'amis prêts à l'héberger.
Tant mieux car cela permet à V Despentes de renouer avec la verve descriptive qui l'habitait déjà dans "Apocalypse bébé". Chaque chapitre nous donne l'occasion d'entrer chez un français représentatif de notre époque. C'est drôle de visiter des intérieurs, d'écouter penser des personnages dont les idées, les choix peuvent être à l'opposé des nôtres. Sous la plume trash mais pleine d'empathie de l'auteure, on finit par leur trouver une part d'humanité, s'y identifier en pointillé, parfois. Car au fond, ce sentiment d'être passé à côté de sa vie est plutôt unanime passé un certain âge.
Mais trêves de bavardage, quelques lignes et hop Vernon est reparti.