Une enfance dans la campagne afghane des années 50. Un frère et une soeur, inséparables. Et puis la déchirure, quand leurs destins s'éloignent. A jamais ? Pendant plus de 400 pages, Khaled Hosseini va ménager le suspense. Se retrouveront-ils un jour, oui ou non ? Ainsi résonne l'écho infini des montagnes ne va jamais au plus facile, ne traque pas l'émotion à tout prix. Son architecture est complexe, diversifiant les lieux, les époques, les personnages. S'il perd de vue parfois sa trame centrale c'est pour mieux y revenir par un biais narratif d'une constante inventivité. Hosseini est un conteur, un magicien qui nous emporte sur son tapis volant tissé d'une multitude d'histoires. Etonnamment, il n'insiste pas sur les soubresauts violents que son pays d'origine a connu depuis soixante ans. Mais elle est là, en filigrane, cette contrée aimée et meurtrie, jamais oubliée. Très découpé, le livre est cependant inégal, certains chapitres sont plus forts que d'autres, en particulier ceux qui décrivent l'Afghanistan, on y revient toujours. Le plus touchant est certainement celui qui traite des relations qui unissent deux hommes, un maître et son serviteur, isolés dans une belle bâtisse de Kaboul. Thriller émotionnel à fleur de peau, le troisième roman de Khaled Hosseini est d'une immense richesse dramatique. C'est presque son défaut, le genre de remarque que l'on ne peut faire qu'à très peu d'ouvrages. Et ça, c'est un compliment.

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le 11 janv. 2017

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