Retour de lecture sur le tome 3 de la saga de l'Amie Prodigieuse, qui est à mon avis le plus abouti de la série !
Plus dense que les deux autres volets précédents, déjà très riches, ce troisième tome plonge nos héroïnes dans les réalités sociales qui viennent bouleverser l'Italie ainsi que leurs vies : alors que Lila est confrontée à la lutte prolétarienne, Elena ressent les premières vagues du féminisme qui s'abattent sur l'Italie. Devenue auteure reconnue, elle se retrouve cependant enchaînée à son mariage et ses enfants durant cette traversée des années 70, et cherche à se conquérir elle-même dans a travers ses relations amoureuses, amicales, et professionnelles.
Le relation entre Lila et Elena n'est pas en reste : si Lila décide de rester à Naples, Elena, elle, déménage à Florence. Cette distance physique devient vite une distance émotionnelle entre les deux amies : Elena se détache peu à peu de Lila pour enfin devenir elle-même.
Ce tome 3 est celui de la maturité, de la quête de soi et de sa liberté. Malgré des longueurs et des lourdeurs, c'est un texte d'une profondeur vertigineuse : personne ne raconte l'amitié aussi bien qu'Elena Ferrante.
La critique complète ici.