Eragon, c’est le roman qui m’aura véritablement fait découvrir le plaisir de la lecture. Oh, bien entendu j’avais déjà lu avant : vous savez, ce genre de pavé qu’on nous propose gentiment d’ingurgiter à l’école… Et comme beaucoup, je suis longtemps resté allergique aux livres par la suite. Et ce Eragon est le premier qui m’aura fait comprendre la richesse que peuvent contenir ces gros ouvrages remplies de pages toutes noircies d’encre, le premier qui aura fait naitre en moi une foule d’émotions, et pour cela je l’en remercie.
Même si ce premier tome de la saga de l’Héritage n’est pas parfait, je l’aurais relu 3 fois d’affilé avant d’acheter mes propres bouquins, avec mon propre argent. Dans un monde médiéval/fantastique sous le joug d’un redoutable tyran, Eragon, un jeune fermier, tombe soudain en possession d’un des derniers œufs de dragon de l’Alagaësia. Sa vie va alors basculer lorsque ce dernier va éclore, donnant naissance à Saphira, une dragonne au tempérament enjoué.
Eragon nous entraine dans une aventure vraiment prenante et semée d’embuches, dans un monde empreint de mystère et de magie. On se plonge avec aisance dans le récit, aux côtés de personnages hauts en couleurs et attachants, comme Brom le mentor et bien évidemment la charismatique Saphira. Une histoire qui n’est ni complexe, ni particulièrement originale, mais vivante, en laquelle on a envie de croire. À son image, l’écriture est simple, sans aucune difficulté ni effet de style, juste assez fluide pour permettre aux néophytes de se prendre au récit.
Eragon n’est pas le meilleur livre de Fantasy, non, mais assurément une référence en matière de littérature de jeunesse, tant dans sa forme que dans son fond. Et si les vétérans pourront voir en lui un roman un peu fade, il saura assurément ravir les nouveaux lecteurs, mais aussi les grands enfants comme celui que je suis resté.