L'empire des anges

Sorte d’extension, plus que de suites, des Thanatonautes, L’empire des anges ne plaira probablement qu’aux fans de Werber. Les autres resteront à l’extérieur de ce roman…

Michael Pinson est mort. Un tragique accident a eu raison de lui. Le voisin maintenant ange et il va devoir s’occuper de la vie de trois humains, devenant leur ange gardien. Mais il a bien envie aussi de continuer à visiter le territoire des anges…

J’ai un soucis avec Werber : si je reconnais sans soucis que le nombres d’idées qui traversent son esprit est impressionnant, il me semble avoir du mal à les lier et à en tirer de vrais romans. Pour résumer : c’est sacrément foutraque, et si les pensées exprimées sont là, le tout ne mène pas à grand chose. Et ce parcequ’à force de se disperser, il ne développe jamais totalement ses idées. Alors le roman parle de religion évidemment, de la vie (terrestre ou exra-terrestre), de niveaux de conscience, du bien et du mal, des chats, et de tout ce qui est possible, pour l’intégrer dans une sort de Werber-verse dans lequel on retrouve notamment Edmond Wells, personnage découvert dans Les Fourmis. Dans les faits, je ne déteste pas me replonger dans ce monde, mais je n’en sors jamais vraiment satisfait…

Il est clair que Werber aime apprendre des choses, et tout ce qu’il apprend sur son sujet, il le balance là. Mais l’alternance entre récit, encyclopédie, et digression diverses créée un manque d’équilibre assez dérangeant pour moi. De plus, je déplore toujours l’écriture des personnages enfants, qui s’expriment comme des adultes ce qui rend les premiéres années des humains surveillés par Michael peu crédibles. Des soucis qui m’empêchent d’apprécier vraiment les oeuvres de l’auteur, et ce malgré mon respect pour son imagination et ses réflexions !