J'avais bien aimé Harry Quebert, et dévoré Les Baltimore. Déjà, Stéphanie Mailer m'avait mis la puce à l'oreille quant au réel talent de l'auteur, laissant entrevoir la supercherie qu'il avait camouflé derrière ses deux premiers romans.
Le lac Pavin, 2012
Le Lecteur se jetait, sitôt les promenades autour de l'écrin aux couleurs turquoises terminées, sur le pavé qui narrait les affres de la création d'un livre cachées derrière un pseudo-thriller scénarisé comme il se doit en vue d'une future adaptation à la télévision.
Limoges 2022
Arrivant péniblement à la page 400, le Lecteur décréta, mais il était un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. Lire la branlette intellectuelle boursouflée à l'autosatisfaction pompeuse qui travestissait une histoire dans laquelle les allers-retours dans le temps sont plus nombreux que dans un porno de moyenne gamme devint une corvée qu'il décida d'abandonner sans chercher à savoir qui était mourru et qui avait occis ledit mort.
Oui, Joel Dicker est très surestimé, mais au moins les livres précédents avaient le bon goût de se lire sans déplaisir. Ici, les dialogues sont moches (lorsque l'Ecrivain (oui, il en est là notre Helvète, à s'autopromouvoir avec un E majuscule) décrit son éditeur qui n'est alors plus que souvenir, on a l'impression de lire un article de Paris Match), les personnages quasi tous sans intérêt, voire caricaturaux. Les rebondissements sont sponsorisés par la marque de Super Baballe caoutchouc. Les enjeux sont dignes de la collection Arlequin.
Bref, un bouquin plus que dispensable (je mets 2 pour l'encre et le papier).