Suzanne Barbeau, artiste de l'ombre qui fait à la fois peur et qui émerveille

Elle est peu connue, mais elle a pourtant marqué l'art contemporain au Canada Français, à sa façon. Elle ne le savais pas, elle ne le voulait pas (ou peut-être). Sa petite-fille, Anaïs Barbeau-Lavalette, l'auteure du livre, retrace la vie de sa grand-mère qu'elle même a peu connu. Grace au travail d'une détective privé, elle nous raconte ce qu'aura probablement été la vie de cette femme poursuivie par ses propres fantômes...

De son petit quartier bilingue d'Ottawa à Greenwich, NY, en passant par Londres et surtout Montréal, la vie de Suzanne Meloche, devenue Barbeau, s'égraine comme les perles d'un précieux collier brisé. Du refus global, qui visait l'art libre à l'adoption des droits pour les personnes de couleurs aux États-Uni. On retrace la fuite vers l'avant de cette femme qui souhaite être dans l'action, mais qui en a peur à la fois. Peur d'être rejeté, peur de ne pas être aimé.

Pour le style, de très très court chapitre, divisé en 4 ou 5 sections temporelles. Retraçant les grandes époques tant politiques qu'artistiques du Canada français. Marquant le rythme effréné de la course de cette femme qui fuit. Le livre se lit très rapidement, difficile de le reposer.