Raconter l'innommable : les derniers jours d'un homme

Dans mes lectures 2022, découverte d'une nouvelle oeuvre de Léon Tolstoï après notamment Anna Karénine.

En quoi est-ce de la littérature russe ?

Dans ce livre, Toltoi affronte le thème de la mort et de la souffrance connexe.

Surtout, avec l'issue fatale, l'être humain se retrouve face au bilan de sa vie.

Nous sommes donc en plein dans l'humanisme russe de la fin du XIXème siècle.

L'auteur qui est à la limite de la critique se penche avec bienveillance sur le sort du protagoniste et sa famille, sans jugements.

Ce que j'ai appris de l'Histoire ou de la Géographie de la Russie

Peu d'éléments contextuels qu'ils soient historiques ou géographiques.

Au plus le thème récurrent, que ce soit chez Toltoi, Gogol ou Dostoïevski, des privilèges de l'aristocratie russe. Avec notamment une évolution de carrière plus liée au réseau social qu'au mérite.

Pour autant, l'auteur ne s'apesantit pas sur ce sujet pas plus qu'il ne va jusqu'à évoquer la corruption (active ou passive).

Ce que j'ai aimé, ou pas...

Livre court, fluide et percutant, le roman met en réflexion le lecteur plus qu'il ne "raconte" à proprement parler.

A l'heure où nos parents meurent de cancer ou plus simplement subissent leur déchéance physique (sic) dans des EHPADs, les écrits peuvent nous confronter - subtilement - à leurs douleurs.

Ainsi, à l'image de la nouvelle Le Dernier Jour d'un condamné de Victor Hugo, La Mort d'Ivan Illitch constitue une thèse aussi courte que juste dans son ton et sur le fond.

Bref, une oeuvre courte qui narre l'innommable : les sentiments animés d'un être humain qui lutte contre sa souffrance lors des derniers jours de sa vie.