Emile quitte le taudis où il vit pour s’installer avec Camille. Cette dernière le largue et Émile se retrouve seul, au chômage, dans un appart dont il ne peut payer le loyer. De petits boulots en combines plus ou moins légales, le jeune homme tente de s’en sortir. Il rencontre Lyse, porte secours à son ami Alex, qui vient d’apprendre qu’il est séropositif, rencontre un amateur de cochons d’Inde et passe ses nerfs sur un brocanteur véreux. Émile survit, sans savoir de quoi demain sera fait, sans avenir ni illusion.
Ça aurait pu être bien. Ça aurait dû être bien. Le genre de personnage que j’adore, le galérien qui en bave malgré lui, le loser aux plans foireux, attachant et touchant. Sauf qu’il n’y a rien de tout ça. Le gars navigue entre l’ennuyeux et l’agaçant. Et puis le récit manque de structure, de colonne vertébrale, de solidité, de fondations. Ça manque aussi d’humour, de second degré, d’autodérision. C’est par moments bien perché mais on a du mal à adhérer, ça sonne faux et creux. En fait on dirait un brouillon, un truc jeté à la va vite, une impulsion, un truc fiévreux, urgent, mais qui aurait mérité d’être retravaillé. Pas désagréable à lire au final mais clairement pas indispensable, loin de là.