non : elle (cette aversion) est générale, et je hais tous les hommes :
Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisants,
Et les autres, pour être aux méchants complaisants,
Et n'avoir pas pour eux ces haines vigoureuses
Que doit donner le vice aux âmes vertueuses.
Alceste à Philinte, Acte I, scène I.
Qui aurait pu prédire que Molière ferait renaître en moi ce goût pour la lecture, après 12 bonnes années d'absences et bien des tentatives ?!
Et pourtant, cette première scène passionnée de débat entre Alceste et Philinte m'a totalement entraîné dans cette pièce dont j'avais oublié "l'adaptation ciné" Alceste à bicyclette, au programme de ces prochains jours. Quelle dynamique qu'apporte l'utilisation des alexandrins ! Je ne m'y attendais pas. Je découvre comment le rythme des vers donne au texte une musicalité inattendue. Quelle vivacité, quelle passion, quelle intensité dans les dialogues ! J'ai particulièrement adoré l'extrait ci-dessus, que je me suis surpris à relire plusieurs fois avec plaisir...
Je cours lire Dom Juan pour continuer à découvrir cette écriture !
...
Diantre, Dom Juan n'est pas en alexandrins ! Tant pis, je passe aux Femmes Savantes !