Un deuxième tome plus convaincant que le premier

J'avais bien aimé le premier tome de l'amie prodigieuse, même si je trouvais que l'intrigue tournait un peu en rond. Avec les parcours de vie différents d'Elena et Lila, on découvre une autre facette de cette histoire : celle qui veut se rapprocher des bourgeois intellectuels, et celle qui se la joue nouveaux riches. Bien sûr l'intrigue change bientôt de cap, mais j'ai apprécié ces nouveaux éléments au coeur de la relation des deux amies.

J'ai trouvé que la relation s'approfondissait, ou plutôt que Lenù devenait enfin plus mature et apprenait à se défaire de l'ombre de Lila. Bien sûr, l'histoire tourne bien autour des deux personnages, mais on a le temps d'explorer d'autres facettes de la personnalité de Lenù, et notamment sa relation à Nino, à sa prof, et au monde extérieur au quartier. La relation se révèle aussi : de plus en plus, on perçoit Lila comme une manipulatrice vulnérable, qui utilise son amie à diverses fins. L'amitié d'ailleurs peut être remise en question dans ce deuxième tome.

Ce deuxième tome se fait davantage critique sociale, et affine la psychologie des personnages. Pour moi, ce deuxième tome est l'acmé de cette tétralogie, qui sans être une grande œuvre, est une belle oeuvre mêlant roman psychologique et critique sociale.