Les Démons est le premier roman, appartenant à la littérature Russe, que j'ai décidé de lire. Il nous raconte l'histoire de différents personnages évoluant dans la campagne russe, faisant vraisemblablement face aux prémices de la révolution communiste, menée par la jeunesse russe. Dostoïevski nous noie dans un village où tous les malheurs s'accablent, guidée par Verkhovenski agissant comme un marionnettiste auprès de tous, mais fasciné par l'outrageant Stavroguine. A noté que chaque personnages sont déjà empreints de certains démons. Il est intéressant de noter que le lieux de l'actio est un carrefour de toutes les situations russes voguant entre l'aristocratie, les paysans et les révolutionnaires (plus ou moins intellectuels). Toutes les activités s'y concentrent, comme une forme de Russie à échelle miniature.
L'Histoire se décompose autour de différents personnages, qui a mont goût n'ont pas été assez développé. Je pense notamment à Nicolas Stavroguine : même si la part d'ombre qui entour le personnage en fait une partie de son charme, je pense que Dostoïevski aurait pu développer les 4 ans de voyages du personnage (ainsi que ces années de débauche) pour aider son lecteur à mieux interpréter la pensée de ce-dernier (notamment l'intérêt qu'il peut porter aux Lébidkine). C'est d'ailleurs là mon principale reproche....
Dostoïevski parvient à nous faire entrer dans l'intimité de ces groupes, car nous nous mettons dans la position du narrateur, personnage presque invisible, observant cette société en évolution. Globalement ce roman m'a plus, en j'en garde d'ailleurs un très bon souvenir. Des scènes m'ont beaucoup marqué notamment celle du retour de Stavroguine et la scène d'accouchement (qui ont pour moi été écrite à la perfection). Cependant, je trouve que nous aurions du pouvoir rentrer plus aisément dans la pensée de Verkhovenski fils, qui porte une grande part de la réflexion au sein du roman.
Je trouve aussi que "La Confession de Stavroguine" aurait du être mieux amené: elle arrive, comme un cheveux sur la soupe, et ne sert qu'à nous montrer les plus profondes pensées du personnage, sans qu'elle ait un intérêt particulier pour le déroulement de l'histoire.
Aussi, j'aimerais noté que j'ai vraiment été saisit au départ du roman ayant lu les 300 premières pages en une semaine. Cette œuvre apparaît aujourd'hui comme étant terriblement actuelle, au vu des dérives du socialisme et des échecs du communisme.
Merci Dostoïevski