Les Loups de la Calla - La Tour sombre, tome 5 par RaoulDeCambrai

Je suis en cours de lecture de la série, et je connais finalement assez peu Stephen King, aussi mon avis est-il sujet à de possibles modifications ultérieures. Attention : si cette critique ne révèle aucun élément clé de l'intrigue, elle évoque toutefois inévitablement certains aspects de son contenu. Rien de gênant néanmoins, je pense.

Pour faire court, je trouve ce tome poussif, tant dans le style que dans l'intrigue. Les chapitres d'introduction me laissaient présager le meilleur, mais mon enthousiasme est retombé lorsque l'histoire s'est recentrée sur les pérégrinations des personnages principaux. On retrouve toujours les mêmes ficelles dans le raisonnement de ces derniers (sauf peut-être Roland), à savoir une succession de prises de conscience pour tout et n'importe quoi, et sans cause logique. Certains éléments semblent greffés de force au récit (comme ce foutu "dix-neuf" - et ses dérivés - balancé à toutes les sauces). Bref, une logique du "C'est comme ça et c'est tout" autour des personnages qui m'a si peu convaincu que la lecture m'a laissé un goût amer.

Je pense que ce tome souffre aussi de la comparaison avec les précédents. Il suffit de se référer à son prédécesseur direct, Magie et Cristal. Dans ce dernier, un pan entier du passé de Roland est conté. Dans Les Loups de la Calla, le passé d'un autre personnage est lui aussi raconté ; mais on est très loin de le suivre avec la même intensité. Oh, on est bien curieux de savoir ce qui lui est arrivé, mais ça s'arrête là. Pas d'impatience fébrile, ni d'empathie prononcée pour les protagonistes.

Pourtant, l'histoire se lit sans difficulté, et on n'est jamais vraiment tenté d'abandonner malgré ses défauts apparents. En fait, la curiosité fait son office. Qui sont ces Loups? Quelle est la prochaine étape de Roland et ses acolytes? Et, même si la lecture de ce tome m'a laissé une impression de déception et de frustration, je n'ai pas été rebuté au point de ne pas vouloir connaître le fin mot de l'histoire. Finalement, si ce n'est pas bon, c'est au moins suffisamment accessible pour se laisser suivre. En espérant un regain d'inspiration pour la suite.
RaoulDeCambrai
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le 19 févr. 2012

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