I'm a vampire and I am going to EAT you.
("Are you afraid? COZ YOU SHOULD BE."
And then Bella died. The end. Voilà, j'ai fait ma blague réglementaire sur Twilight. Continuons.)
Soyons honnêtes : Salem's lot n'a rien de franchement inoubliable. Le mythe du vampire est relativement respecté, et pour être encore plus honnête, oui, ça fait un plaisir fou de revenir vers des bouquins où le vampire n'est ni plus ni moins qu'un monstre de la nuit, utilisant ses charmes non pas pour draguer les lycéennes mais pour les TUER, les vider de leur sang et les laisser POURRIR dans un coin.
Les vampires, c'était mieux avant, mes amis.
Maintenant, question écriture, c'est entraînant, on ne voit pas le temps passer, même s'il est parfaitement possible de mettre le livre de côté sans ressentir cette petite pression dans le ventre qui nous oblige à saisir le livre de nouveau pour savoir comment ça se termine, TOUT DE SUITE.
Qu'on me dise que King est le maître de l'horreur me plonge dans un état profondément dubitatif. Oui, il écrit très bien, oui, j'aime les personnages et je me laisse porter, mais je n'ai jamais eu *peur* en lisant ses livres. Ses mécanismes de narration me paraissent profondément classiques et j'ai rarement eu les tripes serrées au taquet, voire jamais. Jamais non plus eu de grosse, grosse surprise au niveau des retournements, etc (quooooi, le mystérieux associé de Staker qu'on ne voit jamais est un vampire ?? Sans blague !). Il affirme que Salem est l'un de ses meilleurs romans, et je ne suis pas d'accord. Carrie est franchement supérieur (ok, ok, mon pseudo me trahit sur le coup). Ou encore Rose Madder, qui curieusement passe relativement inaperçu alors qu'il en jette vraiment.
Rappelons tout de même que le livre a été écrit en 1977, et qu'on n'avait pas encore droit à une diarrhée médiatique sur ces fantastiques créatures de la nuit, même si leur popularité n'était plus à démontrer. Essayez aujourd'hui d'écrire un bouquin original sur les vampires... Meyer, je te maudis. VRAIMENT. Bref, tout ça pour dire que ce qui nous paraît classique en 2011 ne paraissait peut-être pas aussi vu et revu à l'époque... mais je conjecture, là.
Maintenant, si vous voulez un conseil purement personnel, pour un truc horrible, lisez "L'Echiquier du mal" de Dan Simmons. C'est long, c'est parfois lent, mais c'est bon.
Ou Lovecraft, même si là, une fois encore, je spécule.
Eh, c'est bon hein, je peux pas tout lire à la fois ! Ça viendra, je lirai Lovecraft.