Portée par son amour de la forêt, Violette, seize ans, se laisse convaincre par ce grand-père, fraichement débarqué dans sa vie, de passer l'été chez lui, dans les montagnes. Son refuge se situe à l'orée d'une forêt menacée, occupée par des jeunes qui organisent une résistance pacifique afin de la préserver d'un projet de méga-scierie. Si elle était réticente à suivre ce vieil homme resté trop longtemps aux abonnés absents, elle lui reconnait bientôt des arguments percutants. Car Violette « est forêt ».
Ce petit roman à destination des adolescents s'inscrit dans notre quotidien par son message climato-engagé et ses personnages très actuels entre famille monoparentale, ami.e gender fluid et, ses différents jeunes et adultes activistes organisés en ZAD (Zone à Défendre). le texte porte un message fort qui fait écho à notre actualité et interroge notre rapport à la nature et à la vie, encourageant le lecteur à se demander quelles sont les limites de son engagement.
Si Violette est le personnage principal du récit, j'avoue lui avoir préféré son ami.e Cassandre, plus solaire, mature et peut-être aussi plus pertinent.e dans son ensemble. Mais c'est dans leur amitié que je les ai le plus apprécié.es, car elle les porte et transcende leur personnalité, les poussant à se dépasser. Face aux épreuves, la confiance qui les lie devient leur force, leur espoir.
Si j'étais un arbre est un court récit qui parle d'engagement, de dépassement de soi et d'amitié. Porteur d'espoir, le texte se lie rapidement – peut-être un peu trop à mon goût – et invite à se demander jusqu'où l'on est prêt à aller pour défendre ce en quoi on croit. le texte dénonce également l'utilisation de la force en opposition aux mouvements pacifiques et met en garde contre les débordements dont les conséquences peuvent s'avérer terribles.