"Simetierre" est un véritable cauchemar. Second livre que je lis de l'auteur (le premier étant Christine), il m'a clairement bousculé. Là où l'autre roman s'était contenté de m'offrir un très bon moment de frisson, celui-ci va beaucoup plus loin dans le drame ainsi que dans l'horreur.
Pourtant, à en croire certaines critiques, il s'agit d'un live "lent" voir même "chiant". Quelque chose de très loin de mon ressenti. Certes, le livre est lent. Mais c'est cette lenteur qui arrive à créer cette ambiance si pesante. Car si les frissons sont au rendez-vous, c'est avant tout le tragique qui prime dans cette histoire. Stephen King prends son temps pour installer ses personnages avant d'entamer sa longue route vers la folie et le macabre. Après un premier événement surnaturel assez gore, le livre se calme. Les scènes surnaturelles se font plus rares mais le fantastique est bel et bien là. Ce chat en est la preuve.
Pourtant, le livre ne s'emballe pas pour autant. L'horreur sera pour plus tard et le lecteur a très bien compris où cette histoire va le mener. C'est cette ambiance si grave, si fataliste qui est effrayante. Dès le "retour" du chat, le lecteur comprends où cette macabre route va le mener. La route dangereuse, l'enfant adoré, le portail de la résurrection... Le monstrueux engrenage est en marche. Alors les scènes se succèdent, le tragique apparaît et personne ne peut l'empêcher. Voir tous ces personnages (auxquels on s'est trop attaché) plonger dans l'horreur la plus noire est un véritable cauchemar. En plus de cela, Stephen King entame plusieurs réflexions sur la mort (notamment grâce au personnage de la fille et de la femme) très intéressantes au milieu de toute cette histoire. Le livre se termine peut-être un peu brutalement, la partie sanglante étant finalement assez courte. Mais Simetierre reste une œuvre importante, à la fois puissante et terrifiante.