Bon j'avoue que sur ce quatrième tome, mon intérêt pour le roman fleuve de Proust a sensiblement décru. Pourtant il s'ouvre sur l'introduction d'un thème central, l'inversion (comprendre l'homosexualité), avec notamment la plus longue phrase de l’œuvre, étalée sur plusieurs pages, qui est un petit bijou (même si à ma première lecture j'ai pas du tout capté que ce n'était qu'une phrase). Le personnage de Charlus prend plus d'importance, comme la relation entre le narrateur et Albertine. Mais on a toujours ces interminables soirées en salon avec des discussions parfois lénifiantes, et je n'ai presque pas retrouvé de passages hilarants comme Le côté de Guermantes en était émaillé. Les points forts du roman (voir ma critique du troisième tome) sont toujours présents, mais un peu plus dilués dans ce qui est le deuxième tome le plus long (juste après le précédent d'une longueur équivalente) de la série. Pour autant, je l'ai lu aussi rapidement que les précédents et sans rechigner (mais c'est peut-être parce que je me suis auto-convaincu que je ne me lançais pas dans cette aventure pour abandonner avant la fin).