Sometimes I'm dreaming where all the other people dance

Un beau jour, ou peut-être une nuit, au détour de l’aléatoire sur ma discographie de The Cure, je suis tombée sur Charlotte Sometimes, et je ne me suis jamais relevée. J’ai bouclé sur cette chanson qui n’est qu’un single et ne fait partie d’aucun album, entre Faith et Pornography.

Charlotte Sometimes représente tout ce que j’aime de The Cure, et même plus.

Bon, d’abord, évidemment, j’aime ce son des années 80, sinon, ce serait plus compliqué. Mais si cela s’arrêtait là, il y aurait quinze autres chansons qui pourraient mieux représenter les Cure pour moi, et ici pour vous. C’est de la Coldwave après tout, c’est un genre connu, mais je suis nulle en genres musicaux, je n’ai que des regroupements vagues.

Charlotte Sometimes fait partie de mon panthéon musical.

On commence par le plus évident, cherchons la structure. Habituellement, on a Couplet / Refrain / Couplet / Refrain / Bridge puis Couplet ou Refrain ou les deux, pas vrai ? Cette structure est insupportable, une fois qu’on l’a détectée, elle est partout, elle semble incontournable, et me fait délaisser les meilleurs morceaux. Je hais cette structure si facile, et pourtant, il paraît difficile de faire autrement. Il n’y a pas cette structure dans Charlotte Sometimes, en fait, la chanson paraît progresser d’un couplet à un autre type de couplet, à une sorte de refrain, à une dernière sorte de couplet. On ne peut pas faire de chant scout autour du feu avec une structure comme ça. On est baladé dans l’histoire, d’une pièce à l’autre, d’un décor à l’autre, comme dans le clip tiens.

La deuxième raison est personnellement historique, toujours attachée au chant, dans toutes les chansons, j’aime ce qui est plus compliqué à chanter, et quoi de plus compliqué que des harmonies ? Quand en plus, on y rajoute par dessus un air qui n’arrête pas de changer d’une partie à l’autre de la chanson, je suis amoureuse, tout simplement. Je l’écoute et je la réécoute, je ne suis pas sure aujourd’hui d’arriver pour de vrai à la chanter, ce qui est un exploit, Robert Smith n’ayant pas une voix très élaborée.

Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, je n’ai pas dit qu’il avait une voix pourrie, moi j’adore, mais c’est une question de goût, on aime ou pas, ce n’est pas grave. En tout cas, on ne peut pas dire qu’il ait une voix de stentor, profonde et puissante, et beaucoup de variations possibles dans ses cordes vocales, ce n’est pas un grand chanteur, et ça tombe bien car en fait, ce n’est pas pour cela qu’on l’aime.

La dernière raison, ben je suis amoureuse, avec trente ans de retard. Robert Smith n’a pas encore la coiffure et le maquillage qui ont fait sa touche personnelle, et regardez-moi ça comme il est meugnon avec son faux air de John Cusack. Pourtant, j’ai jamais été fan de John Cusack.
Phae
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le 13 févr. 2013

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